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Promener une fenêtre sur le monde 

Le photographe promène une fenêtre imaginaire sur ce qu’il voit, essayant de la faire coïncider avec ce qu’il veut montrer du monde. Après le déclic, de virtuelle, cette fenêtre devient tangible et le cliché est né. Chaque photo, indépendamment des critères esthétiques ou artistiques, est une création personnelle. Le premier public d’une photographie est son auteur… donc chronologiquement, le premier critère d’appréciation du cliché, est la satisfaction de son auteur. Le plus important viendra ensuite : l'appréciation du public. L’émotion visuelle est la première clef de lecture d’un cliché : elle peut être ressentie au moment du déclenchement, par le photographe et au moment de la découverte, par son public.

Pour créer l’image, le photographe doit arbitrer techniquement quelques paramètres : le cadrage, l’exposition, le comportement du sujet ou de l’objet et le moment du déclenchement.

Le cadrage : c’est le choix, la sélection de ce qui est montré, de la proximité, de la perspective et des rythmes visuels

L’exposition : est la combinaison d'éléments-clefs entre la lumière présente sur site ou crée, la sensibilité choisie, le diaphragme ou ouverture de l’objectif et enfin de la vitesse d’obturation.

Le comportement du sujet photographié : immobile ou en mouvement ; action ou scène de transformations progressives, attitude exprimée par un regard ou un son… etc….

Le moment du déclenchement : alors qu’une action ou une évolution est en œuvre, à quel moment je choisis de déclencher mon obturateur ? C'est la question cruciale que l'on se pose au moment de créer une photographie.

On peut choisir de regarder une photographie en la prenant comme un fait artistique achevé ou par exemple, ajouter au profit du spectacle, les interrogations inhérentes aux processus mis en œuvre pour sa réalisation. Vous ferez ou l'un ou l'autre, selon le public que vous êtes. Nul ne peut vous dicter comment lire une image.

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